Le collectif

Le projet de la Forêt de Luhan, la constitution d’un éco-lieu pérènne et autonome, est géré par un collectif de manière auto-gérée: les membres s’investissent dans les réunions, dans la construction de l’éco-lieu, et dans différentes activités d’autonomie alimentaire, de manière bénévole.

Cet éco-lieu permet aujourd’hui de développer une série d’activités professionnalisantes pour certains, grâce notamment au soutien de la Région Wallonne dans le cadre de l’appel à projet « Tiers-lieu rural ». 2,5 ETP permettent de renforcer ou de développer certains axes : l’accueil d’enfants, la coordination des chantiers participatifs d’auto-construction du patrimoine de l’éco-lieu, le développement du design et du jardin-forêt, la fidélisation des mangeurs pour pérenniser l’emploi maraicher, la programmation et l’accompagnement de collectifs.

Nous pouvons aujourd’hui dire que le coeur du projet est un projet citoyen et largement bénévole, autour duquel s’articule une série d’opportunités professionnalisantes, en lien avec les valeurs défendues par l’éco-lieu : autonomie alimentaire, projet social et culturel, respect de l’environnement etc.

Une mise au vert annuelle permet de faire le point sur l’année écoulée, de rêver la suite ensemble, d’organiser le travail pour que le projet rêvé devienne petit à petit réalité.

Dans une perspective égalitaire, de participation de tous, et de répartition du pouvoir, nous répartissons une série de rôles au sein des personnes du collectif: des rôles structurels plutôt lié à la gestion comme par exemple: la comptabilité, la communication, l’administration, la gestion des stocks, etc mais aussi des rôles plus en lien avec les axes du projet: comme par exemple: rôle transfo, rôle pain, rôle entretien du site, rôle programmation. Cela permet de de conférer une zone d’autonomie dans des mandats définis collectivement afin d’éviter l’écueil du « On décide de tout tout le temps ensemble ».

5 types d’espaces permettent d’articuler la réflexion à l’action, d’impliquer les personnes dans les décisions, de se répartir le travail:

– les réunions agricoles: vision agricole, articulation entre différents modèles de production, réflexion autour des enjeux d’autonomie alimentaire, implantation du design du site, répartition des rôles et responsabilités. Elles ont lieu toutes les 2 mois.

– les réunions de programmation: ouvertes à tous, elles permettent de réfléchir à ce que l’on souhaite programmer sur l’éco-lieu (atelier, formation, projections, chantiers, évènements), organisent l’agenda, distribue les rôles, accueille les nouvelles propositions venant de l’extérieur. Elles ont lieu toutes les 6 semaines.

– les réunion de gestion: elles rassemblent le coeur du collectif, elles balisent les grandes orientations et permettent de prendre toutes les grandes décisions stratégiques. Ce sont les organes décisionnels des 2 structures juridiques (OA, AG etc).

– les réunions « vie quotidienne »: Tous les 2 mois, elles permettent aux volontaires impliqués de saisir des questions liés à l’aménagement du lieu, à l’organisation de la vie collective, de l’accueil des publics, etc.

– les moments « sens et relationnel ». Ce sont des moments privillégiés pour méta-communiquer sur le fonctionnement du collectif, la manière dont cela fonctionne, ou pour approfondir une thématique plus spécifique qui pose question.