La Forêt de Luhan

A l’origine…

Face au diagnostic connu du désastre climatique, de la concentration effrénée des richesses et des pouvoir de l’individualisme croissant…

Face au constat que la moitié des fruits et légumes consommés en Belgique n’y sont pas produits, que les terres agricoles sont sujettes à la spéculation ou que les métiers paysans et de petite agriculture sont voués à disparaître (difficultés climatiques, économiques…)…

La Forêt de Luhan est une tentative concrète, une utopie réaliste, visant à proposer une voie alternative. A partir du faire ensemble, nous voulons démontrer notre capacité collective à l’autonomie et, par là, à une vie plus ancrée, partie prenante de son environnement, porteuse de sens. Concrètement, un collectif s’est rassemblé en 2016 pour sortir 3 hectares de terres de la spéculation afin d’y développer un éco-lieu agricole social et culturel.

Ces terres appartiennent a une fondation privée garantissant une forme de propriété d’usage, les protégeant contre toute forme de spéculation. Par ce modèle, l’accès à la terre n’est pas conditionné à son titre de propriété.

Aujourd'hui

La Forêt de Luhan c’est donc un collectif agricole qui gère collectivement un éco-lieu dans une perspective d’autonomie alimentaire, de respect de l’environnement, de création de lien social, de vie collective et solidaire. Bref un collectif expérimental où se cultivent la terre et les liens.

Grâce à une mutualisation de ressources, d’envies, d’énergies et de savoir-faire, l’éco-lieu se développe petit à petit depuis 2018 à Harzé, en province de Liège:

1) un maraîchage est né en 2018 et permet de nourrir actuellement 80 familles sous la forme du CSA (community supported agriculture)

2) un jardin-forêt nourricier puisque des milliers d’arbres et arbustes ont été plantés de manière à créer une oasis de biodiversité.

3) des activités sociales et pédagogiques : de l’accueil de groupes et d’associations, des animations pour enfants, des projections, débats et rencontres.

4) des évènements culturels pour petits et grands: contes, spectacles et concerts.

Se voulant être un lieu d’accueil et d’échanges, ces différentes activités permettent d’accueillir aujourd’hui jusqu’à 2000 visiteurs par an.

Une alternative concrète?

La Forêt de Luhan est une alternative de par:

sa dimension collective et autogérée : un projet porté par une dizaine de bénévoles réguliers. Une complémentarité de regards, d’approches, de compétences, de disciplines. Une autogestion au centre du projet avec des rôles et responsabilités partagées, tournantes, évolutives.

son projet agro-écologique : la création d’un jardin-forêt nourricier d’approche permacole qui voit pousser tout au long de l’année des fruits et légumes diversifiés cultivés avec amour, sur sol vivant, sans intrants chimiques, dans l’observation et l’expérimentation. Un circuit court entre producteurs et mangeurs – qui sont aussi aidants – encourageant la solidarité, le prix juste, le respect du vivant, l’autonomie des citoyens.

sa structure juridique : une fondation et une aisbl, garante de la pérennité du projet agro-écologique indépendamment des bénévoles actuels. Une propriété collective, dans l’esprit des biens communs, garantissant que la terre appartient à ceux qui en prennent soin.

son ouverture : Une posture d’accueil et d’ouverture. Une envie de rencontres et d’échanges, une curiosité face à la diversité. De l’accueil, des rencontres, de l’échanges, avec toutes une série de personnes et de groupes associatifs( jeunes en ré-insertion, personnes porteurses de handicap, enfants placés par le juge etc).

Valeurs

AUTONOMIE ALIMENTAIRE

Produire ses fruits et légumes, ses oeufs, sa céréale, cuire son pain, conserver, transformer…
le tout dans une dynamique collective, en favorisant essai erreurs, expérimentations, échanges de savoirs.

RESPECT DE LA BIODIVERSITE

Maraîchage agro-écologique, création d’oasis de biodiversité (marre, fauche tardive, abris pour oiseaux, abeilles sauvages, etc). Plantation d’arbres, récupération d’eau de pluie, toilettes sèches, compostage..

SOLIDARITE

Une solidarité qui s’inscrit par:

– la co-construction d’un patrimoine commun, un éco-lieu appartenant à une fondation qui garantit l’accès à ces terres pour des projets agricoles respectueux du vivant.

– les mécaniques de financement et de participation au projet.

– les nombreuses aides reçues par les centaines de bénévoles qui gravitent autour du lieu (qu’elles soient matérielles, financières, physiques, administratives).

 

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ACCUEIL

– des partenariats associatifs permettant à des jeunes en difficultés, des personnes en réinsertion ou encore des personnes porteuses de handicap de venir partager une tranche de vie différente de leurs réalités, découvrir un nouvel univers, métier, prendre l’air, contribuer.

– de volontaires au champ : personnes en transition, en maladie, en burn out, pensionné, en formation

-d’auto-constructeurs en recherche de formation et d’apprentissages de techniques de construction écologiques.

– des enfants lors des stages et animations diverses et variées